Mieux soutenir les personnes immigrantes vivant avec le diabète de type 2

Pourquoi ce projet?

Au Canada, les personnes immigrantes sont plus à risque de développer le diabète de type 2. Pourtant, les programmes d’aide ne tiennent pas toujours compte de leur réalité culturelle, familiale ou des rôles différents qu’hommes et femmes occupent dans la gestion du diabète.
Selon les recherches, les interventions ciblent souvent les femmes, ce qui peut renforcer la charge mentale et les inégalités de genre. 

Objectifs

Travailler avec les communautés immigrantes pour :

1️⃣ Comprendre leur quotidien

Comment les rôles familiaux influencent-ils l’alimentation, la cuisine, l’activité physique et la gestion du diabète?
Les femmes assument souvent seules la préparation des repas et le suivi de santé, ce qui crée une surcharge. 

2️⃣ Co-créer des solutions qui leur ressemblent

Avec les hommes et les femmes, nous développons des ateliers culinaires et nutritionnels adaptés culturellement, basés sur leurs besoins et leurs préférences alimentaires. 

3️⃣ Trouver ce qui fonctionne le mieux

Nous identifions les stratégies les plus prometteuses pour soutenir les familles immigrantes de manière équitable et réaliste. 

Comment le projet a été réalisé

L’équipe a combiné :

Analyse scientifique

Un total de 72 articles a été initialement identifié, 15 ont été retenus après avoir satisfait les critères d'éligibilité. Publiés entre 1992 et 2022, ces articles provenaient principalement d'Amérique du Nord et d'Europe. Ils abordaient des populations variées (masculines, féminines, LGBT, mixtes) et adoptaient des méthodologies diverses.

Rencontres avec les communautés

  • 5 entrevues individuelles

  • 5 entrevues de groupe

  • Participation de 23 personnes immigrantes

Ces échanges ont permis d’ancrer le projet dans le vécu réel des familles immigrantes.

Ce que nous avons appris

1. Les obstacles sont bien réels.

Manque de temps, responsabilités familiales, contraintes financières, normes culturelles limitant l’accès à l’activité physique, surtout pour les femmes immigrantes.

2. La famille joue un rôle central.

Quand toute la famille est impliquée, les changements alimentaires et les habitudes saines sont plus faciles à adopter.

3. Les solutions doivent être culturelles et réalistes.

  • Recettes traditionnelles adaptées

  • Séances d’activité physique réservées aux femmes

  • Ateliers culinaires communautaires

4. Les rôles genrés influencent tout.

Les femmes continuent de porter la charge alimentaire et des soins, même après l’immigration, ce qui complique la gestion du diabète.
Mais l’arrivée au Québec favorise parfois une redistribution plus équitable des tâches.

Approche : Co-créer pour mieux transformer

Les programmes de cuisine communautaire sont ressortis comme une solution phare :

  • Ils respectent les traditions alimentaires

  • Ils encouragent la participation de toute la famille

  • Ils valorisent les compétences culinaires et culturelles

  • Ils renforcent l’autonomie face à la maladie

Conclusion

Ce projet montre que l’autogestion du diabète n’est pas seulement une question médicale :
c’est un enjeu culturel, familial, social et genré.

Pour soutenir réellement les personnes immigrantes, il faut proposer des solutions :
✔ inclusives
✔ co-construites
✔ culturellement adaptées
✔ sensibles aux réalités migratoires et familiales

Ce projet ouvre la voie à des programmes de santé publique plus justes, plus efficaces et plus humains.

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